Le cobalt et ses propriétés sont utilisés depuis près de trois millénaires. Avant de devenir un élément du tableau périodique, ce métal était utilisé inconsciemment pour la coloration de différents produits dont des vases et des verres. On retrouve ces produits bleutés au Cobalt dans plusieurs cultures à travers les siècles dont en Chine et remarquablement en Égypte ancienne qui devint un exportateur de verre teinté au cobalt issu de ses mines de Dakhla en Égypte Centrale.
Ce n’est qu’en 1735 que le métal est découvert par le chimiste Suédois Georges Brand. Ce dernier tentait alors de prouver qu’un métal encore inconnu à ce jour provoquait cette coloration typique des verres et de la poterie. Par sa trouvaille, Brandt devient le premier à découvrir un nouveau métal depuis l’Arsenic.
Ironiquement, son utilisation restera majoritairement concentrée pour ses propriétés colorantes et ce n’est que près de 200 ans plus tard que son utilisation prendra une nouvelle tournure lorsque les différentes propriétés du métal sont reconnues dans l’industrie lourde qui se développe au tournant du 20e siècle.
C’est l’inventeur automobile Elwood Hayes qui, en recherche d’un métal résistant à la corrosion pour son industrie, étudiera ce métal et développera un alliage à base de Cobalt qu’il nommera Stellite. Il dépose d’abord le nom en 1907 puis, après amélioration un nouveau brevet est déposé en 1912.
D’abord destiné à l’industrie automobile, Elwood Haynes se rend vite compte de l’intérêt de son nouvel alliage pour la machinerie rotative et de découpe. Le Stellite s’avère être plus résistant que les produits compétiteurs.
Devant la popularité de son produit et son incapacité à répondre à l’imposante demande, Haynes autorise la production de son alliage par d’autres compagnies. La compagnie sera ensuite achetée par Union Carbide en 1920. Il délaissera l’alliage à base de Cobalt pour se concentrer sur les alliages à base de Nickel.
Les alliages à base de Cobalt se montreront d’une grande utilité durant la première et deuxième Guerre Mondiale, notamment dans la confection des avions. Lors de la deuxième Grande Guerre, 70% des aubes des turbines d’avions utilisées sont faites d’alliage à base de Cobalt en provenance des usines de Haynes.
De nos jours, les alliages à base de Cobalt trouvent application dans de grande quantité d’industries, de l’industrie dentaire (pour la conception de prothèses) à l’aérospatial en passant par la fabrication de pièces pouvant être utilisées dans le domaine pétrolier ou encore dans l’automobile. Les licenses déposées par Haynes en 1907 sont maintenant expirées. Les droits du nom Stellite sont toutefois désormais la propriété de Kennametal Stellite, situé à Belleville en Ontario.
Si vous avez des besoins pour lesquels les propriétés des alliages au cobalt pourraient s’avérer un avantage alors n’hésitez pas à communiquer avec nous au (514) 236-5441 ou par courriel au pbelley@ressourcesmetallurgiques.com.